Les Rencontres des Études africaines en France


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Les raisons d’une « dominance » : comprendre le fonctionnement au concret des partis dominants africains

REAF 2018
Afriques enchantées, Afriques en chantiers
Marseille

Présentation

La trajectoire des partis dominants fait aujourd'hui l'objet d'une attention renouvelée (Magaloni, 2006), notamment au regard de la longévité au pouvoir de nombreux partis sur le continent africain (Doorenspleet et Nijzink, 2013 ; Bogaards et Elischer, 2016). Ce phénomène touche non seulement l'Afrique australe (voir entre autres Cooper, 2017 sur l'Afrique du Sud et la Namibie) mais aussi l'Afrique orientale (Perrot, 2016 pour l'Ouganda ; Makulilo, 2006 pour la Tanzanie), centrale (Ndombet, 2015 pour le Gabon ; Owona Nguini, 2016 pour le Cameroun) et occidentale (Toulabor, 2008 pour le Togo). Au delà des différents modes d'exercice du pouvoir et donc de la question des régimes politiques, ce panel a pour objectif de s'interroger sur les conditions concrètes de possibilité de ces diverses situations de domination politique.

En adoptant une approche résolument comparatiste et en cherchant à confronter des cas souvent distingués entre systèmes démocratiques et autoritaires, ce panel cherche à dépasser les enjeux classiques de la labellisation pour se pencher sur le fonctionnement au concret de ces organisations partisanes, resituer leurs pratiques de domination et leurs stratégies de reproduction et de renouvellement.

Il s'agira de réfléchir à trois dimensions principales de ces « dominances » :

  • tout d'abord au fonctionnement local de ces partis, notamment leur capacité de pénétration des sociétés (par exemple à travers des organisations satellites), de mobilisation de leurs membres et militants (notamment pendant les campagnes électorales) et de recrutement en organisant des filières de cooptation et / ou captation des élites ;

  • ensuite, en resituant leurs relations fusionnelles avec l'Etat, entre autres à travers l'étude des modalités d'accès aux postes de responsabilité, aux échanges de personnel entre l'administration étatique et le parti et à la multipositionnalité de certains agents entre ces deux sphères ;

  • enfin, en étudiant le positionnement de ces organisations au sein des systèmes partisans, par exemple en suscitant la fluidité des affiliations et / ou la défection des membres de partis d'opposition, en encourageant la création de partis satellites ou de semi-opposition et en organisant des systèmes multipolaires segmentés qui renforcent leur centralité.

Sans exhaustivité, ce panel s'appuiera sur des contributions ancrées empiriquement, notamment lorsqu'elles issues d'enquêtes de type ethnographique, biographique et récits de vie ou historiques.

COMMUNICATIONS

Just Mietté Likbi
Le « RPT-UNIR », la renaissance d’un parti dominant au Togo ?

Steeve Nzegho Dieko
Le Parti Démocratique Gabonais (PDG) 50 ans après : diagnostic et pronostic

Denis Zouna Bah
Les ressorts locaux d’une dominance nationale : cas du monopole de la représentation politique du RDPC dans le Haut-Nyong

Arnold Martial Ateba
Majorité parlementaire, discipline du parti et constitution d’un capital électoral présidentiel : Comment le RDPC fabrique son hégémonie politique

Marine Poirier
À l’ombre du parti-État : recomposition des jeux politiques au sein des anciennes élites du PND dans l’Égypte post révolutionnaire

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