Les Rencontres des Études africaines en France


Retrouvez l'ensemble des ateliers proposés lors des différentes rencontres organisées par le GIS

Organisations à but non lucratif et gestion des services publics : approches théoriques et enjeux

REAF 2010
Recherches et débats : réinventer l'Afrique?
Bordeaux

Présentation

Organisé par Catherine Baron (LEREPS, Université de Toulouse 1) et Elisabeth Peyroux (LISST-Cieu, CNRS, Université de Toulouse 2).

En Afrique de l'Ouest, les politiques d'ajustement structurel et leur dénonciation ont induit de profondes recompositions de l'intervention publique qui se sont traduites par une redéfinition du rôle de l’État, la libéralisation économique et les privatisations, et la participation accrue d'acteurs non-étatiques. La décentralisation a, quant à elle, contribué à valoriser l'échelle locale et est présentée comme la nouvelle modalité de mise en œuvre des politiques publiques. Ainsi, des acteurs « privés », qu'il s'agisse d'associations locales ou d'ONG, sont devenus les intermédiaires incontournables entre l'échelle internationale et les sphères locales, et donc les acteurs clés dans l'élaboration de nouveaux modes de gouvernance locale au côté des autorités publiques et des organisations internationales. Dans le domaine de la fourniture de services urbains en particulier, qui, dans les principes au moins, relevaient de l'intérêt général supposé être assuré par la puissance publique, le rôle des associations à but non lucratif est désormais devenu prégnant.

Or, ce terme « association à but non lucratif » présente un certain nombre d'ambiguïtés dans la mesure où il peut renvoyer à des logiques plurielles en fonction des contextes dans lesquels il est utilisé (espaces africains anglo-saxons ou francophones), selon la manière dont il est diffusé (dans le cadre du modèle néolibéral ou dans le cadre de la contestation à ce modèle), ou en fonction de la définition qu'une société se donne de l'intérêt général.

L'atelier propose d'explorer le rôle des associations à but non lucratif dans la construction de politiques publiques en prenant comme exemple les services publics en milieu urbain en Afrique. Les contributions permettront de discuter cette notion dans un contexte où les frontières entre sphères publiques et privées sont devenues floues, et où des nouvelles formes de partenariat pluri-acteurs sont valorisées.

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