Usages situés de la modernité
Le sixième numéro de la Revue d’histoire contemporaine de l’Afrique (RHCA), à paraître au premier semestre 2024, sera consacré aux « Usages situés de la modernité. Repenser les récits de l’art depuis l’Afrique (c. 1920-1980) ». Ce dossier propose de suivre les usages, les opérations multiples par lesquelles la modernité est utilisée, reprise et mise en application dans la pratique et l’histoire des arts du continent africain, de la donner à comprendre à partir de celles et ceux qui l’ont mobilisée, utilisée et manipulée, en leur en déléguant la définition. Il souhaite réfléchir à de nouveaux outils, en pensant la diversité des approches matérielles et disciplinaires possibles et/ou nécessaires pour faire advenir ou restituer ces usages, tout en cheminant au plus près des sources vernaculaires et de la parole des principales et principaux concerné·es.
Littérature et idéologie : le cas du roman en Algérie
La littérature n’a jamais cessé de dire des idées et de représenter les idéologies qui l’entourent. Qu’elle soit explicite ou implicite, l’idée est là entre les mots et en interligne ; il faut un niveau avancé et une vigilance intellectuelle pour pouvoir l’intercepter et la décoder. Ce séminaire veut lire les romans qui se présentent en Algérie idéologiquement, et comprendre ce qu’ils cachent. Ce genre de lecture des romans peut atteindre un autre niveau de la perception : une interférence entre littérature-idéologie sur le lieu du texte et à l’intérieur de l’espace romanesque.
Usages situés de la modernité
Cette journée d’étude propose de réfléchir aux usages multiples et situés du vocabulaire esthétique et discursif de la modernité, du moderne et du modernisme par les artistes, les critiques et les historiennes et historiens de l’art depuis le continent africain. Elle est conçue en écho à la publication d’un appel à contributions pour un futur numéro de la Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique, à paraître en 2024 et intitulé « Usages situés de la modernité. Repenser les récits de l’art depuis l’Afrique, c. 1920-1980 ». La journée d’étude prend appui sur l’argumentaire et la définition de travail qui y sont formulés pour saisir l’art dit moderne en contexte africain. Une catégorie critique et dynamique qui peut être performée ou imposée, et s’articule à un espace-temps qui précède le champ de l’art contemporain. Et une catégorie aux chronologies mouvantes et instables, généralement comprises entre les années 1920 et 1980.
Églises africaines et engagements écologiques
L’Église comme communauté des chrétiens formant un corps social hiérarchiquement organisé, instituée par Jésus-Christ et ayant foi en lui, ne saurait rester insensibles aux problèmes écologiques. L’homme en général et le chrétien en particulier est acteur dans le projet créateur de Dieu. Quelle est l’apport de la théologie chrétienne en général dans la régulation et l'exploitation des ressources naturelles pour plus de justice, de paix et une politique capable d'assurer le bien-être commun ? Que propose la théologie africaine en particulier dans un contexte où les populations et croyances tournent autour de l’environnement et qui conjuguent dans un même élan la relation à la nature et la loi de la société dans sa dimension intérieure et extérieure ?
Le Cameroun et Allemagne : héritage et enjeux contemporains
En sa qualité d’enseignant-chercheur, Albert Pascal Temgoua, homme rigoureux dans sa méthode de travail, a rendu l’âme à Montréal au Canada lors d’un séjour scientifique. Jusqu’au soir de sa vie, il a consacré ses recherches sur l’histoire du Cameroun allemand. Sa dernière publication Le Cameroun à l’époque des Allemands 1884-1916 chez l’Harmattan en 2014 est une illustration parfaite. Motivé par ses études supérieures dont une partie a été faite en Allemagne, cette icône de la rigueur scientifique qui a façonné de nombreux chercheurs laisse derrière lui un vaste champ peu exploré qui mérite d’être creusé.
La communication numérique en quête de sens et de légitimité
Ce colloque international pluridisciplinaire s’inscrit dans la continuité de la première édition du colloque La communication numérique au prisme des transformations sociales organisé à Clermont-Ferrand en 2021. Au vu de la thématique choisie et des thèmes privilégiés, il prolongera le débat scientifique (ancien/nouveau) sur la communication digitale, les usages et les usagers des réseaux sociaux numériques dans divers secteurs d’activités, la communication d’influence et la e-réputation, la diffusion et la réception de l’information sur les réseaux sociaux numériques. Il accueillera des contributions de chercheurs en sciences humaines et sociales qui défendent le dialogue entre les recherches théoriques et les travaux empiriques appliqués à divers terrains de recherche spécifiques, locaux, nationaux et internationaux (Europe, Afrique, Amérique latine, Amérique du nord, monde arabe, Maghreb Machrek, pays du Golfe).
Religions ou spiritualités traditionnelles africaines ?
Les religions africaines ne figurent pas parmi les religions du monde (world religions) et ne sont pas reprises parmi les grandes religions. Elles sont appréhendées à partir de certaines formes religieuses dominantes. Les formes conceptuelles qui circulent les dédignent selon la dénommination religion(s) traditionnelle(s) ou les spiritualités africaines. La journée s'intéresse autant aux débats théoriques sur la dénommination qui rend le mieux compte de l'expérience africaine du numineux qu'à la place occupée par ladite expérience dans la vie des Africains.
Penser la renaissance africaine avec Nioussérê Kalala Omotundé
Le chantier de la renaissance s’inscrit dans un vaste processus de renouvellement de la pensée où l’Afrique doit désormais être à jour face aux défis que lui imposent les enjeux du développement de la planète. Cet appel à contribution se saisit de l’actualité relative à la disparition de l’égyptologue et historien kamit Nioussérê Kalala Omotundé le 14 novembre 2022 pour révéler sa contribution dans le débat sur la renaissance. Le présent appel propose de placer la focale sur la vision radicalement afrocentrique de la renaissance sans toutefois omettre de se pencher sur les tendances modérées qui appréhendent la renaissance africaine comme une savante combinaison entre les valeurs du passé glorieux de l’Afrique et les réalités de la mondialisation actuelle.
L’État : entre universalisme et variabilité des pratiques
De l’Antiquité à nos jours, différents modèles étatiques ont été conceptualisés et mis en pratique à travers le monde. L’objectif de ce colloque consiste à nourrir un échange intellectuel interdisciplinaire qui consistera à observer et à analyser comment les États se créent, fonctionnent, se maintiennent et/ou sont contestés depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.
Les dynamiques spatiales de tissus urbains des médinas au Maghreb : gentrification, résilience et défis d’aménagement
Les médinas au Maghreb forment un patrimoine urbanistique et culturel marquant le tissu urbain maghrébin. Certaines médinas ont été classées au patrimoine de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), au Maroc (Rabat, Essaouira, Tétouen, Meknès Fès, Marrakech, El Jadida), en Algérie (Casbah d’Alger), en Tunisie (Tunis, Souss, Kairouan). Mais ce patrimoine des médinas a subi de fortes mutations et a connu une dynamique territoriale accélérée depuis l’indépendance des pays du Maghreb. L’objectif de ce numéro est d’assembler des articles multidisciplinaires dédiés à la dynamique des tissus urbains traditionnels sur le plan démographique, économique, architectural, social etc. et aux expériences d’innovation que connaissent les médinas du Maghreb (gentrification, touristification, innovation urbaine, etc.).