Le GIS Études africaines mène, depuis sa création en 2013, des actions avec et pour les jeunes chercheur·es travaillant sur les Afriques et leurs diasporas (doctorant·es et et docteur·es) avec notamment un appui aux Rencontres des Jeunes Chercheur·es en Études Africaines (JCEA).
Afin d’amplifier son appui il a lancé en 2023 un appel aux doctorant·es et docteur·es de tous les laboratoires engagés dans le GIS Études africaines. Il s’est agi de procéder à la constitution d’un bureau des jeunes chercheur·es au sein du GIS, dont la durée du mandat ne dépassera pas 2 ans. Ce bureau est constitué de 6 doctorant·es et docteur·es d’horizons disciplinaires et institutionnels (établissements d’affiliation – UMR ou équipes d’accueil) variés.
Il a pour mission de représenter les jeunes chercheurs au sein du GIS, d’initier et coordonner des activités scientifiques et institutionnelles, de constituer un point de contact et de diffusion en direction de la communauté scientifique.
Le Bureau des jeunes chercheur·e·s au sein du GIS
A. Stevellia Moussavou Nyama est docteure en littérature comparée / chargée d’enseignement à Aix-Marseille Université (CIELAM) et professeure de lettres modernes. Elle a obtenu le 3e prix de thèse de la ville de Marseille (2021) pour sa thèse en littérature comparée soutenue en 2020 sur la « Reconstruction de la mémoire : étude du rapport histoire/fiction dans les œuvres de L. Miano et d’A. Djebar. Approche postcoloniale. » menée sous la direction de Catherine Mazauric. Ses travaux portent sur les littératures francophones postcoloniales, les questions de genre, de mémoire, d’identité, les écritures migrantes et afrodiasporiques. Elle a tenu à intégrer ce premier bureau, pour continuer à travailler dans un collectif après l’expérience de travail dans le comité d’organisation des JCEA2020 pour les REAF2020. D’évoluer dans une équipe pluridisciplinaire, et contribuer aux échanges, établir des connexions et réduire l’isolement entre les jeunes chercheur.se.s qui s’intéressent aux Afriques et de participer aux réflexions et discours produits sur les Afriques qui, très souvent, peuvent être construits sans les Africains eux-mêmes.
Alexandre Gaudry est doctorant en aménagement de l’espace et urbanisme à l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès, affilié au Laboratoire d’Étude et de Recherche sur l’Économie, les Politiques et les Systèmes Sociaux (LEREPS) et à l’Unité Mixte de Recherche G-Eau (Gestion de l’Eau, acteurs, usages) à Montpellier. Sa thèse, co-dirigée par Catherine Baron et Marine Colon et réalisée dans le cadre d’un contrat CIFRE financé par l’Agence Française de Développement, porte sur l’accès à l’eau potable dans les villes en développement via des services alternatifs au réseau centralisé. Ses recherches, menées à Dakar et Bandung, explorent comment ces solutions, développées en réponse aux insuffisances des réseaux conventionnels, deviennent la norme dans certains contextes urbains. En s’appuyant sur le cadre des transitions sociotechniques, il considère ces nouvelles configurations non pas comme des alternatives, mais comme de possibles nouvelles trajectoires des régimes d’accès à l’eau potable.Engagé au sein du Bureau des Jeunes Chercheurs du GIS Études Africaines, il souhaite participer à créer un espace de rencontre et de dialogue pour les jeunes chercheurs travaillant sur des thématiques portant sur les Afriques, favoriser les échanges interdisciplinaires, et offrir une tribune aux nouvelles voix académiques. Il souhaite également contribuer à une réflexion épistémologique sur les études africaines depuis la France, en tenant compte des spécificités disciplinaires et des identités – issues du continent ou non.
Noémie Goux est doctorante en géographie au sein de l’UMR Passages, de l’Université Bordeaux Montaigne et membre associée de MIGRINTER et du LMI-Movida ainsi que fellow de l’Institut Convergences Migrations. Son projet, titré provisoirement « Percevoir, apercevoir. Enquête sémiologique et approche sensible des représentations des migrations dans et par le mouvement » .Depuis septembre 2021, elle s’intéresse aux manières de percevoir les présences d’individus en situation de migration à l’échelle de la ville, sur un espace géographique allant de l’Afrique de l’Ouest à l’Europe méridionale. Forte d’un parcours professionnel développé autour la thématique des migrations internationales, elle a choisi d’adopter un positionnement scientifique pleinement orienté sur une approche sensible des expériences migratoires. La construction de son projet doctoral, pensée en continuité d’une dizaine d’années d’expériences en qualité de chargée de projets culturels et artistiques, lui permet de s’inscrire dans une démarche de démocratisation des travaux académiques et dans une perspective de science ouverte.
Rubis Le Coq est postdoctorante du laboratoire IRISSO (Paris-Dauphine) en Anthropologie de la santé.
Ses travaux s’intéressent aux enjeux politiques de la santé, investigués depuis différents contextes : de recherches sur les avortements en contexte d’illégalité en Côte d’Ivoire aux expériences populaires du chlordécone (un pesticide) aux Antilles françaises, en passant par une ethno-histoire de l’épidémie d’Ebola qui a eu lieu entre 2014 et 2016 en Guinée. Plus spécifiquement, mes recherches questionnent les enjeux de pouvoir (de race, de genre, de classe) observés dans le vécu et l’accès au soin. Ces inégalités sociales de la santé sont observées depuis des expériences africaines ou afrodescendantes et au prisme de l’histoire coloniale qui lie ces individus à la France hexagonale.
Hugo Mazzero est doctorant et chargé d’enseignement en Géographie à l’Université Bordeaux Montaigne, rattaché au laboratoire Passages et à l’Ecole Doctorale Montaigne Humanités (ED 480) et ATER à l’Université Picardie Jules Verne . Ses recherches portent sur la conservation transfrontalière de la nature en menant un regard croisé entre des aires protégées transfrontalières situées en Afrique australe (Afrique du Sud, Mozambique) et en Europe occidentale (France, Italie). En 2017-2018, il a travaillé sur les questions de développement et d’environnement au sein du programme de recherche Future Sahel basé à Dakar au Sénégal. Son attrait pour l’ouverture internationale et disciplinaire, ainsi que de son envie de travailler dans des collectifs, il rejoint le bureau Jeunes Chercheur·es du GIS Etudes Africaines en France, avec la volonté de pouvoir y jouer un rôle actif dans l’organisation d’évènements scientifiques et la valorisation du travail et du parcours de jeunes chercheur·es qui travaillent sur les Afriques dans leur diversité et leur complexité.
Anja Marine Rakotonirina est actuellement doctorante en science politique, et travaille sur une thèse qui s’intitule « Penser les indépendances : fabrication de l’histoire des luttes anticoloniales à Madagascar » et consiste en une analyse des réseaux et régimes d’écriture sur les évènements malgaches de 1947 et 1972. Ce travail est réalisé sous la direction de Brigitte GAITI au sein du Centre Européen de sociologie et de science politique (Paris 1). Mes recherches précédentes ont concerné l’enseignement de l’histoire nationale malgache ou encore la transmission des identités statutaires au sein de la diaspora malgache française. J’ai rejoint le BJC dans l’espoir de participer au renforcement des liens entre jeunes chercheur.euse.s à l’échelle nationale, et de faciliter la circulation des connaissances pratiques et scientifiques du champ des études africaines en France.
Contact : gisjeuneschercheurs@gmail.com
Les activités du bureau
- participer aux conseils scientifiques du GIS qui ont lieu 4 fois par an (au maximum 2 représentants du bureau) comme invités ;
- relayer les informations et appels pertinents pour les jeunes chercheur·e·s travaillant sur le continent africain et ses diasporas (via les listes de diffusion auprès des laboratoires) ;
- organiser 1 à 2 événements scientifiques par an (journées d’études, ateliers de doctorant·e·s et et docteur·es, écriture de billets de recherche en cours…).
L’équipe administrative du GIS Études africaines vient en appui des activités du bureau des Jeunes chercheur·e·s sur les aspects logistiques et financiers, en coordination avec la direction et le conseil scientifique du GIS.