Présentation
Les enjeux de la circulation des savoirs entre Afrique et Occident, inter africaine et avec le reste du monde, est depuis longtemps une préoccupation dans les études africaines. Cette question de la circulation des savoirs est de plus en plus partagée par les acteurs de développement. On observe une accélération des partenariats hybrides entre ONG internationales ou locales, acteurs publics nationaux ou locaux, Partenaires Techniques et Financiers (Bailleurs de fonds) et les Organismes Internationaux, de la Société Civile, etc. Les partenariats multi-acteurs autour de la production de savoirs se développent. L’accélération de ces changements depuis une décennie est un enjeu de plus en plus prégnant dans les pratiques des acteurs du développement. Cela se traduit au travers de la mise en place de nouveaux financements par les Partenaires Techniques et Financiers afin de favoriser le développement et la diffusion de « savoirs locaux », d’actions de renforcement de capacités des acteurs locaux ou internationaux.
Si la question des échanges entre acteurs de la recherche est centrale dans les études sur l’Afrique, la question de la circulation des connaissances entre acteurs de la recherche, décideurs et opérateurs du développement, n’en est pas moins importante. Il est donc intéressant de se pencher sur les interactions et échanges de pratiques dans le domaine de la recherche, mais également sur les interactions entre la recherche et les acteurs du développement et entre acteurs de développement. Au travers de l’Aide Publique au Développement, l’Afrique a joué un rôle de laboratoire précurseur sur les pratiques de développement. Ainsi, après s’être vue imposer certains outils comme le Cadre Logique ou les Objectifs du Millénaire par l’Aide Publique au Développement, ces éléments ont été réimportés en Europe au travers des financements européens (pour le Cadre Logique) ou des Objectifs de Développement Durable. Leur mise en pratique pose parfois des difficultés aux acteurs du développement français ou européens. Aussi il convient d’explorer la question de la circulation des connaissances issues du continent avec le reste du monde. La mise en lumière des spécificités, des complémentarités et de l’évolution des relations entre les acteurs du développement est importante. En effet, ONG, acteur public, Organisme International, décideur, opérateur, etc., chacun fait face à des enjeux, des pratiques, des techniques, des rythmes et des objectifs divers.
Comprendre la construction, l’appropriation, le partage, l’échange, la circulation des connaissances, afin de mieux saisir les enjeux de développement et faciliter les interactions entre acteurs, est un élément central pour favoriser l’émergence de savoirs, mais également un des enjeux du développement du continent et au-delà.
Coordination : Bertrand Arribe et Antoine Hue
Communications
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