Présentation
L’intensification des échanges au niveau mondial se traduit aussi par une mobilité internationale accrue des étudiants, enseignants et chercheurs africains. À la faveur d’une plus grande ouverture des marchés de travail des pays du Nord, des diplômés en provenance du continent sont employés dans les universités et les instituts de recherche occidentaux, alors que d’autres professionnels sont directement recrutés à partir de leurs pays d’origine. À l’intérieur même de l’Afrique, des pôles scientifiques s’affirment progressivement et deviennent de plus en plus attractifs pour les natifs du continent. Ces mouvements à l’extérieur et à l’intérieur de l’Afrique reconfigurent les systèmes de recherche et éducatifs nationaux, voire régionaux. Néanmoins, la question des dynamiques qui en résultent, en particulier en termes de circulation des savoirs et de constructions d’objets et champs scientifiques, reste insuffisamment explorée, en dehors de quelques études parcellaires. Ce projet d’atelier propose d’explorer la géographie des mobilités des chercheurs africains, les disciplines concernées, la constitution de réseaux de recherche transnationaux, la redéfinition des systèmes éducatifs et de recherche, la circulation des savoirs générés au sein des pays ou des sous-régions par les multiples branchements des élites scientifiques africaines ; une comparaison avec d’autres populations de scientifiques ailleurs dans le monde est aussi envisagée.
COMMUNICATIONS
Hamidou Dia
« Comment les arabophones contribuent à la reconfiguration de la carte universitaire sénégalaise »
Jean Alain Goudiaby
« Apprendre au Nord et enseigner au Sud. Du travail d'incorporation des savoirs et d'adaptation aux contextes pour les enseignants sénégalais du supérieur »
Niandou Touré
« L’influence des chercheurs maliens d’Amérique du Nord dans le domaine des sciences appliquées au Mali »
Kae Amo
« Les réseaux des établissements confessionnels d’enseignement et la mobilité transnationale des enseignants / étudiants en Afrique subsaharienne. Le cas du Sénégal »